Avis de l’ayant droit Dans le roman qu’on va lire, le personnage nommé Henri Desmarets ressemble à l’ami que je vis une dernière fois au cours de l’automne 1978 et qui me donna le manuscrit du Dieu Kairos. Henri (son vrai prénom) venait d’en achever la...
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Avis de l’ayant droit Dans le roman qu’on va lire, le personnage nommé Henri Desmarets ressemble à l’ami que je vis une dernière fois au cours de l’automne 1978 et qui me donna le manuscrit du Dieu Kairos. Henri (son vrai prénom) venait d’en achever la rédaction — « À temps », dit-il, se sachant victime d’une maladie dangereuse. Je me suis demandé pourquoi il me faisait son bénéficiaire, nos liens d’amitié s’étaient distendus et je ne suis pas un connaisseur de la matière romanesque. Quoiqu’il n’eût pas parlé de publier son ouvrage, j’ai naturellement pensé qu’il désirait profiter de mes relations chez les éditeurs. Je changeai d’idée quand je découvris le passage du dix- septième chapitre où il me portrait comme « Daniel Bornier », et relate la promesse qu’il fit devant moi, un soir, à Londres, d’une sorte de témoignage ; j’ai conçu qu’il voulait me montrer sa tardive et fière réalisation. 5
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