Le 13 mars 1915 Aujourd’hui, j’ai dû aider René mon ami analphabète à écrire une lettre pour sa famille. Il m’avait rendu service sur le champs, donc je lui devais un service à mon tour. Il m’avait dit qu’il ne savait pas écrire donc je lui ai proposé...
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Le 13 mars 1915 Aujourd’hui, j’ai dû aider René mon ami analphabète à écrire une lettre pour sa famille. Il m’avait rendu service sur le champs, donc je lui devais un service à mon tour. Il m’avait dit qu’il ne savait pas écrire donc je lui ai proposé d’écrire une lettre. Dans cette lettre, beaucoup d’émotions, beaucoup de tristesse mais surtout beaucoup d’amour… C’était un père de trois enfants deux filles Émilie et Véronique et un garçon Gabriel; dans cette lettre il était impatient de recevoir la réponse de sa femme, mais anxieux de ne peut-être plus pouvoir lire une de ses lettres… Il espérait que toute sa famille et sa ferme allaient bien et qu’il allait revenir sain et sauf. Il savait qu’il allait mourir mais ne disait rien dans sa lettre. René avait aussi demandé si Louise sa femme s’en sortait seule avec les enfants ainsi que la ferme. Quand j’ai écrit cette lettre nous étions en «repos» mais toujours angoissés d’avoir une attaque inattendue. Nous étions en piteux état, sales,
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