LES SÉRUMS ANTIVENIMEUX : CRISE ACTUELLE DE LEUR PRODUCTION ET CONSÉQUENCES *M. Goyffon *Attaché Honoraire, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris INTRODUCTION : LA DÉCOUVERTE DES SÉRUMS ANTIVENIMEUX La découverte des sérums antivenimeux (SAV) est...
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LES SÉRUMS ANTIVENIMEUX : CRISE ACTUELLE DE LEUR PRODUCTION ET CONSÉQUENCES *M. Goyffon *Attaché Honoraire, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris INTRODUCTION : LA DÉCOUVERTE DES SÉRUMS ANTIVENIMEUX La découverte des sérums antivenimeux (SAV) est française. Elle est due à Césaire Phisalix et Gabriel Bertrand (1894, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris), ensuite à Albert Calmette (1894, Institut Pasteur, Paris), qui présentèrent leurs résultats le même jour à la Société de Biologie à Paris, le 10 février 1894. La communication de Phisalix et Bertrand avait pour titre : “Sur la propriété du sang des animaux vaccinés contre le venin de vipère ”, celle de Calmette, prononcée un peu plus tard : “L’immunisation artificielle des animaux contre le venin des serpents et la thérapeutique expérimentale des morsures venimeuses”. Césaire Phisalix (1852-1906), né à Mouthier Haute Pierre (Doubs) était issu d’une modeste famille de vignerons de la vallée de la Loue. Il s’engagea dans une
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