Gerhard SEIBERT, Lusotopie 1997, pp. 173-192 LE MASSACRE DE FÉVRIER 1953 À SÃO TOMÉ RAISON D’ÊTRE* DU NATIONALISME SANTOMÉEN** En février 1953, sur ordre du gouverneur Carlos Gorgulho, le Corps de police indigène (CPI) et des volontaires civils furent...
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Gerhard SEIBERT, Lusotopie 1997, pp. 173-192 LE MASSACRE DE FÉVRIER 1953 À SÃO TOMÉ RAISON D’ÊTRE* DU NATIONALISME SANTOMÉEN** En février 1953, sur ordre du gouverneur Carlos Gorgulho, le Corps de police indigène (CPI) et des volontaires civils furent responsables d’une vague de violence contre la population native de São Tomé. Du fait de l’isolement de l’île et de la censure à Lisbonne, le reste du monde reçut alors peu d’informations sur ces événements sanglants. En 1955, le journaliste anglais Basil Davidson mentionna le massacre dans son livre The African Awakening et, la même année, sous le pseudonyme de Buanga Fele, le nationaliste angolais Mario Pinto de Andrade (1928-1990) publia un petit article intitulé « Massacres à São Tomé » dans Présence africaine1. L’Américain Edwin S. Munger (1961, pp. 127-130) informa, également deux ans plus tard, son gouvernement sur les graves événements de 1953. Beaucoup plus tard, en 1972, René Pélissier, historien français renommé de l’Afrique lu
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