Chez moi se prélasse un ruisseau sinueux. Assis sur mon banc de parc, je ne peux en apercevoir qu’une parcelle, en amont comme en aval. Symboliquement, mon outre-passé (ou vies antérieures) provient de l’amont sur ma droite, d’où arrive le courant....
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Chez moi se prélasse un ruisseau sinueux. Assis sur mon banc de parc, je ne peux en apercevoir qu’une parcelle, en amont comme en aval. Symboliquement, mon outre-passé (ou vies antérieures) provient de l’amont sur ma droite, d’où arrive le courant. Physiquement, d’où je me tiens, je ne peux voir non plus l’eau couler plus loin que la portée de mon regard sur ma gauche. Pourtant ma raison me convainc facilement que cette eau provient de plus loin, et va plus loin que ce que mon regard peut contempler. J’aime en imaginer les sources de départ dans les montagnes avoisinantes, à partir de ruisselets qui se sont rejoints et ont finalement donné naissance… à ce ruisseau plus imposant qui passe devant moi. De ma position assise, toujours, je n’aperçois sur ma gauche qu’une courte section symbolisant le reste de ma vie présente. Puisque l’eau s’éloigne de moi et disparaît dans la courbe, je ne peux voir plus loin.
Au total, la portion de vie que je perçois de mon banc, l’ensemble de ce qu
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