AGDE 8 FEVRIER 1916. Quel ennui, être toujours sur le qui-vive et voir ainsi chaque journée s'écouler sans amener aucun changement. Ce renfort est le premier que je vois ainsi tant tarder à partir. Commandé pour le 7 janvier, il fut remanié vers le 20 du...
More
AGDE 8 FEVRIER 1916. Quel ennui, être toujours sur le qui-vive et voir ainsi chaque journée s'écouler sans amener aucun changement. Ce renfort est le premier que je vois ainsi tant tarder à partir. Commandé pour le 7 janvier, il fut remanié vers le 20 du même mois. Mercredi 2 février l'ordre arrive de plier bagages. Contentement général, car chacun a hâte de sortir de cette atmosphère d'incertitude. Mais voici que vers 5 heures arrive cette simple dépêche : renfort ajourné. Il faut de nouveau attendre les ordres et jusqu'à quand ? Si encore Agde présentait des avantages quelconques, mais non, il n'y a rien d'intéressant. C'est la ville morne et triste, où l'on s'ennuie et où l'on s'étiole. Et d’ailleurs pour ma part, j'ai hâte de quitter cette atmosphère. Puisqu'il faut que je parte, que cela soit maintenant. A quoi bon gagner un jour ou deux ! On s'énerve et c'est tout. Il est vrai qu'avec tous ces retards, voilà près d'un mois que le renfort doit partir, et un mois, c'est beaucoup lo
Less