Dans l'analyse des grandes contestations récentes, nous avons fait le choix de nous intéresser à la protestation de Gezi en raison de la difficulté à qualifier cette contestation. Elle a eu lieu en juin 2013, d'abord à Istanbul puis elle s'est répandue dans...
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Dans l'analyse des grandes contestations récentes, nous avons fait le choix de nous intéresser à la protestation de Gezi en raison de la difficulté à qualifier cette contestation. Elle a eu lieu en juin 2013, d'abord à Istanbul puis elle s'est répandue dans la plupart des autres grandes villes de Turquie.
Le fait qu'elle ait eu lieu peu de temps après les « révolutions arabes » et qu'elle n'ait pas pris place dans ce que l'on appelle les démocraties occidentales a entraîné des parallèles attifes avec ce qui s'est passé lors du printemps arabe. Il y a bien sûr des points communs, son caractère apparemment spontané et peu organisé, la violence de la contestation, la police ayant fortement réprimé cette protestation et enfin l'opposition au pouvoir en place. Mais Gezi n'est pas une simple fronde antigouvernementale comme elle a souvent été qualifiée dans les médias français. Gezi, c'est aussi une expérience d'occupation d'un espace public, un espace de liberté et de discussion, de solida
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