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mercredi 5 mars 2014
«
M
a mère
m’a rac o n t é
un jour
c o m ment, à
l’âge de
11 ans,
elle avait demandé lors d’un repas de famille à son oncle préféré parce qu’il était
le plus drôle: “Comment c’était Verdun?”
.
Comment elle avait vu soudain le visage...
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13
mercredi 5 mars 2014
«
M
a mère
m’a rac o n t é
un jour
c o m ment, à
l’âge de
11 ans,
elle avait demandé lors d’un repas de famille à son oncle préféré parce qu’il était
le plus drôle: “Comment c’était Verdun?”
.
Comment elle avait vu soudain le visage
de cet homme se décomposer. Et combien
elle avait eu honte ensuite de sa question,
de son insouciance », raconte Natacha,
45 ans. Maurice, le père de Denise, 88 ans,
avait lui aussi connu l’enfer des tranchées.
« Et il en parlait tout le temps », conie sa
ille, encore marquée par certains détails:
« La soif, le manque de nourriture, le froid,
les rats, l’angoisse d’entendre exploser un
obus, l’horreur de voir mourir ses camarades. »
Dans certaines familles, le sujet était
peu abordé. « Mon grand-père maternel
était un homme doux et taciturne, de
santé fragile, se souvient Blanche, 52 ans.
Ma mère disait qu’il avait été blessé aux
Éparges en 1915 puis envoyé l’année suivante en Grèce par le détroit des Dardanelles. À la maison, on évo
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