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Depuis les premiers mots tracés sur des feuilles jaunies par le temps je n’ai de
but que d’apprendre.
Assis derrière ses pots de Fayence rongés par l’excessive hygrométrie qui règne,
Joakim m’observe entre deux manipulations de pesée de plantes sèches....
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Depuis les premiers mots tracés sur des feuilles jaunies par le temps je n’ai de
but que d’apprendre.
Assis derrière ses pots de Fayence rongés par l’excessive hygrométrie qui règne,
Joakim m’observe entre deux manipulations de pesée de plantes sèches.
Joakim est le seul véritable être que je connaisse, et je lui dois tout ; il m’a tout
appris.
Quand je parle d’êtres véritables, je le rapproche des gravures, des photos de la
bibliothèque et de ceux qui se meuvent sur les films de la vidéothèque.
Les
autres, ceux que l’on aperçoit aux abords de notre refuge : les Bassars, ils ne
sont que des caricatures humaines.
Hommes ou femmes, vieux ou bébés, qui
passent la plupart de leurs journées à dormir, manger ou quémander les remèdes
que Joakim leur prépare afin d’apaiser leurs maux.
Je n’ai aucun souvenir des premières années de ma vie.
C’est comme un puzzle
que je reconstitue petit à petit, quand Joakim m’en donne les pièces manquantes.
Il sait tout, mais ne me le dévoile que parc
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