On pourrait dire d’une saison culturelle ce
que Proust écrivait des livres : Les beaux livres
sont écrits dans une sorte de langue étrangère.
Sous chaque mot chacun de nous met son
sens ou du moins son image qui est souvent
un contresens.
Mais dans les...
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On pourrait dire d’une saison culturelle ce
que Proust écrivait des livres : Les beaux livres
sont écrits dans une sorte de langue étrangère.
Sous chaque mot chacun de nous met son
sens ou du moins son image qui est souvent
un contresens.
Mais dans les beaux livres
tous les contresens qu’on fait sont beaux.
En renvoyant à notre propre perception,
Marcel nous incite à sortir du débat usé
de la vessie et de la lanterne, l’une se prenant
pour l’autre, l’autre pour l’une, l’une et
l’autre n’éclairant rien du tout : les anciens
dépassés-les modernes dans le coup, les
populistes condescendants-les élitistes étroitsles populaires joyeux-les savants ennuyeux…
Plus sérieusement, les œuvres présentées
en appellent d’un côté à la bienveillance
et la bonne volonté culturelles de chacun des
spectateurs : la curiosité, l’écoute, le partage,
l’esprit critique, le débat, l’envie de sortir de
son chez soi.
De l’autre, elles demandent à
être protégées, encouragées, soutenues par
la collectivité alor
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