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Il s’agit d’un texte connu d’un abbé de Cour du XVIIe
siècle, Gabriel-Charles de
Lattaignant : « Madame, on vous a dit souvent le mot, on vous a fait souvent la chose ».
Il faudrait l’apprendre par cœur dans les cabinets ministériels.
Prenons le...
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Il s’agit d’un texte connu d’un abbé de Cour du XVIIe
siècle, Gabriel-Charles de
Lattaignant : « Madame, on vous a dit souvent le mot, on vous a fait souvent la chose ».
Il faudrait l’apprendre par cœur dans les cabinets ministériels.
Prenons le mot sécurité : dite
nationale, on lui compte 377 occurrences pour les 115 pages du Livre blanc, ce grand fatras
de mots pour ne pas dire grand chose sauf que les Américains sont des gens sympas qu’il
faudra prendre garde à l’avenir de ne plus contrarier.
Le mot vient de chez eux, comme la
chose, cette indistinction entre extérieur et intérieur, entre-temps de paix (inexistant par
principe) et temps de guerre (permanent par définition), ils l’ont recopié du Règlement
militaire argentin de 1968 – comme quoi pendant que nos étudiants rêvaient « à la plage
sous les pavés », les généraux-dictateurs avaient déjà anticipé de quoi notre monde serait
fait.
Mais les Américains ont le mot et la chose, le Pentagone et les 11 porte-avi
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