Dairnier Quelqu’un a entrouvert la fenêtre Le foehn pénètre et vient insuffler Un avant-goût de liberté Quelqu’un a déposé une brassée de narcisses La fragrance qui émane est bienfaitrice Etouffant une odeur triste et oppressante Les paupières ont déjà tiré...
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Dairnier Quelqu’un a entrouvert la fenêtre Le foehn pénètre et vient insuffler Un avant-goût de liberté Quelqu’un a déposé une brassée de narcisses La fragrance qui émane est bienfaitrice Etouffant une odeur triste et oppressante Les paupières ont déjà tiré leur révérence Depuis des jours aussi s’est retirée la conscience Endormant, par là même, la souffrance Les ailes du nez font un effort insoupçonné Pour permettre au précieux de rentrer Encore une inspiration, encore une respiration Par la bouche, il finira timidement par s’échapper Sans avoir pu réchauffer ce corps épuisé Pieds et mains demeurent glacés, cyanosés L’allure du soulèvement de la poitrine mollit Il marque une pause, prend un peu de temps Jusqu’à ce moment Un ultime souffle vaporeux En guise d’adieu Evelyne CRUZ GENIN, lauréate catégorie 3
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