Il y a cinquante ans naissaient, à un océan de distance, deux mouvements
portant le même nom : nouvelle vague, bossa nova, l’un étant, vous
l’avez compris, la traduction littérale de l’autre.
Curieuse coïncidence
qui voyait ainsi, bien avant Platini et...
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Il y a cinquante ans naissaient, à un océan de distance, deux mouvements
portant le même nom : nouvelle vague, bossa nova, l’un étant, vous
l’avez compris, la traduction littérale de l’autre.
Curieuse coïncidence
qui voyait ainsi, bien avant Platini et Sócrates, la France courir derrière
le Brésil, le Brésil marquer la France à la culotte.
Car qu’est-ce que la
bossa nova sinon une tentative de franciser la samba, ralentir son rythme,
sophistiquer ses harmonies, João Gilberto imitant, ici, la diction d’Henri
Salvador, Tom Jobim se souvenant, là, des orchestrations de Ravel ou
Debussy ? Et qu’est-ce que la nouvelle vague sinon une entreprise de
brasilianisation du cinéma français, déstabilisant son ronron tranquille,
faisant bringuebaler tournages, montages, visages en un carnaval de
saccades et d’acculturations ? Cinéaste le plus attachant quoique le plus
discret de la nouvelle vague, Jacques Rozier est celui qui a le mieux
porté à incandescence ce tropisme tropical, en deux films mag
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