EN BAS (Ces lignes ont été retrouvées sur le bureau de Maître Charles F., notaire à Chambrence, 63) Les vacances étaient près de leur fin. Les enfants s’aimaient de plus en plus… C’était il y a de ça trois décennies - en un siècle qui se cherchait un...
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EN BAS (Ces lignes ont été retrouvées sur le bureau de Maître Charles F., notaire à Chambrence, 63) Les vacances étaient près de leur fin. Les enfants s’aimaient de plus en plus… C’était il y a de ça trois décennies - en un siècle qui se cherchait un apaisement. Chaque fin d’été, ce chapitre de ma mémoire s’ouvre sur cette phrase, mais je refuse d’en lire davantage. Mais il faut bien un jour faire face, malgré la terreur que m’inspirent les faits et la peur, en me retournant ainsi, d’en être statufié. Il faut bien un jour en faire la relation, malgré l’incrédulité que ne manquera pas d’éprouver la masse à sa lecture. J’étais jeune alors, et après un repos mérité, je m’apprêtais à reprendre le chemin de l’université où j’effectuais mon droit. L’été avait été morne et silencieux et mes promenades en ville ne l’avaient guère égayé ; toute jeunesse semblait l’avoir quitté. Partout, on ne trouvait aux terrasses des cafés que des hommes d’un autre âge, tous identiques, vêtus comme en hiver :
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