l Il faut presque y voir un tableau apocalyptique. Un décor crépusculaire enve- loppé d’une neige omnipré- sente, de brouillards épais qui ne peuvent se dissiper, de bourrasques soufflant à plus de 190 km/h, de sols gelés sur soixante centi- mètres. À...
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l Il faut presque y voir un tableau apocalyptique. Un décor crépusculaire enve- loppé d’une neige omnipré- sente, de brouillards épais qui ne peuvent se dissiper, de bourrasques soufflant à plus de 190 km/h, de sols gelés sur soixante centi- mètres. À l’époque, l’An- gleterre n’offre qu’un unique horizon blanc sur l’ensemble de son territoire. Avec des températures gla- ciales atteignant par moment jusqu’à -30°C, c’est alors l’hiver le plus froid du XXe siècle qui touche le pays de Sa Majesté en 1962-1963. Les journaux britanniques parlent de «Big Freeze» ou de «Deep Freeze», pour dépeindre ce qui s’apparente à un caprice de la nature sans précédent. Au cœur d’une nation para- lysée, l’une de ses distrac- tions les plus chéries est également contrainte de s’arrêter. Le football, source de réconfort et exutoire de tout un peuple, n’est plus. Sauf à Leicester. Là-bas, on s’évertue tant que bien que mal à préserver le jeu. Ou ce qu’il en reste. Pendant que Blackpool fait appel en vain à l
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