C est un drôle de truc que l éternel retour du petit Jésus
au début de l hiver, rituel qui appartient désormais au folklore et
métamorphose ses derniers acteurs en santons vivants (La liturgie, comme le cinéma ou la télé, pétrifie.
)
Alphonse Allais...
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C est un drôle de truc que l éternel retour du petit Jésus
au début de l hiver, rituel qui appartient désormais au folklore et
métamorphose ses derniers acteurs en santons vivants (La liturgie, comme le cinéma ou la télé, pétrifie.
)
Alphonse Allais consacre une nouvelle pleine d ironie et
de lucidité, selon sa recette habituelle, à la messe de minuit (ce
n est pas celle que nous publions dans ce numéro), où se télescopent christianisme et paganisme, ce qui est déjà une première
cause d humour.
Ajoutons que le ridicule de la liturgie est analogue à celui de la langue, dont Allais sait jouer à merveille.
Tout l effort de la liturgie n est-il pas de tenter d incarner
les mots, de leur donner un poids qu ils n ont pas ?
Au moins, on est renseigné par ce vieux Noël rituel sur le
truc de la "modernité", qui consiste à recycler de vieux fétiches
en les emmaillotant dans un style différent.
Rien de plus moderne que Noël, en effet, ne serait-ce que
par sa façon de faire l unanimité des cons
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