Une note rédigée l'an dernier concernait les « émeutes de la faim[1] » en Afrique subsaharienne, et avait permis, entre autre, de pointer l'extrême difficulté des pouvoirs en place à contrôler des populations urbaines, en particulier celles des capitales,...
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Une note rédigée l'an dernier concernait les « émeutes de la faim[1] » en Afrique subsaharienne, et avait permis, entre autre, de pointer l'extrême difficulté des pouvoirs en place à contrôler des populations urbaines, en particulier celles des capitales, qui sont à la fois plus revendicatrices et plus proches, géographiquement, du pouvoir, et donc plus dangereuses. La « maîtrise » ou le containment politique et électoral des populations des capitales est et sera de plus en plus l'une des principales clés de la stabilité des régimes africains. En effet, en analysant les « émeutes de la faim », nous nous étions rendu compte que, d'une part, le déclencheur n'était pas forcément la faim, ensuite, que la totalité des « émeutes » comportait une critique de la gouvernance, et enfin qu'un nombre important de ces manifestations, en particulier au Sénégal, avaient eu comme éléments moteurs des personnes issues des quartiers périphériques où l'on trouve une forte proportion de néo-urbains. D'ail
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