Dans une vie, peu nombreux sont les instants, les odeurs ou les mots qui
vous restent gravés.
Le souvenir du projet « Les Mohamed », lui, reste intact.
C’était un jour comme les autres, je me trouvais dans mon bureau.
Puis, quelqu’un a toqué à ma porte....
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Dans une vie, peu nombreux sont les instants, les odeurs ou les mots qui
vous restent gravés.
Le souvenir du projet « Les Mohamed », lui, reste intact.
C’était un jour comme les autres, je me trouvais dans mon bureau.
Puis, quelqu’un a toqué à ma porte.
C’était ma fille qui venait m’informer
qu’un auteur, Jérôme Ruillier, était venu la voir.
Devant ses yeux, il avait
sorti de son sac à dos, de manière solennelle, trois tomes de plusieurs
centaines de pages entièrement dessinées au crayon de papier, adaptés
de mon documentaire « Mémoires d’immigrés, l’héritage magrébin »
en bande dessinée.
Je me suis souvenue avec émotion de la genèse de mon projet documentaire
qui était d’interroger les pères, les mères, et les enfants issus de l’immigration,
enfermés dans un silence assourdissant.
Qui étaient-ils ? Des immigrés ?
Des français d’origine étrangère ? Des musulmans ? Cette quête initiatique
m’a révélé qu’elle était étroitement imbriquée avec l’histoire et l’économie
de la France…
A
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