1
5 août 2014
6 h 30
L’aubecaressaitàpeined’unrayonlessommetsbroussailleux
des collines, quand le bruit vint déranger la quiétude matinale.
Dans le petit vallon encore assoupi d’un reste de fraîcheur
nocturne, les mille et une vies des champs...
More
1
5 août 2014
6 h 30
L’aubecaressaitàpeined’unrayonlessommetsbroussailleux
des collines, quand le bruit vint déranger la quiétude matinale.
Dans le petit vallon encore assoupi d’un reste de fraîcheur
nocturne, les mille et une vies des champs s’éveillaient.
Stridulations de criquets, de grillons, de cigales rebondissaient
d’un versant caillouteux à l’autre, avec une obstination que
même la fournaise du jour à venir ne parviendrait pas à faire
fléchir.
Sur des murets de pierres sèches, quelques lézards plus
téméraires que les autres, à la recherche de proies, pointaient
le bout d’une gueule triangulaire.
Alors que l’astre du jour dardait enfin un fragment de feu
au-dessus d’un chêne vert excentrique, un rossignol poussa la
chansonnette dans l’air aux parfums de thym et de menthe
sauvage.
D’autres lui répondirent aussitôt.
L’eauclaired’unruisseaupresqueàsecetd’unepetiteretenue
miroita et se chargea de braise, parmi les joncs jaunissants.
9
praerie-BAT.indd 9 02/05/2014 12:40
Less