Les relations interétatiques en Europe entrent dans une période d’incertitude.
L’héritage de la guerre froide s’estompe et les pays « outsiders »,
notamment la Russie et la Turquie, redéfinissent leurs rapports mutuels et,
plus largement, leur place dans...
More
Les relations interétatiques en Europe entrent dans une période d’incertitude.
L’héritage de la guerre froide s’estompe et les pays « outsiders »,
notamment la Russie et la Turquie, redéfinissent leurs rapports mutuels et,
plus largement, leur place dans le monde. Au blocage actuel des relations
russo-européennes s’ajoutent les interrogations qui pèsent sur le rôle de la
Russie et de l’UE sur la scène internationale. Dans le même temps, le
souhait de la Turquie d’adhérer à l’UE est contesté aussi bien à l’intérieur du
pays qu’en Europe. Dans ce contexte apparaissent de nouvelles idées sur la
meilleure façon de sortir de la stagnation. Parmi celles-ci, l’une des plus
notables est l’idée néo-révisionniste russe, partagée en partie par des
penseurs turcs, d’une « plus grande Europe ». Cette idée repose sur une
vision de l’unité européenne englobant le continent entier et transcendant les
interprétations traditionnelles de la dialectique « intérieur / extérieur ». Au
niveau in
Less