C’était un voile fin, léger, fragile.
Un voile qui avait fini par céder sous le poids des souffrances, du
désespoir, et d’infinie amertume.
C’était un voile de larmes.
Un voile qui recouvrait ses grands yeux
bleus d’un regard étonnamment fixe.
Un voile...
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C’était un voile fin, léger, fragile.
Un voile qui avait fini par céder sous le poids des souffrances, du
désespoir, et d’infinie amertume.
C’était un voile de larmes.
Un voile qui recouvrait ses grands yeux
bleus d’un regard étonnamment fixe.
Un voile brillant qui scintillait à la lumière d’un soleil pâle.
Il
semblait la protéger, ou peut-être n’était-il que le miroir de la réalité qu’il renvoyait.
La chambre
reposait dans l’obscurité du soleil naissant.
Le silence était profond et total.
Aucun mouvement, aucun
bruit, ne venait briser ce silence si solennel.
J’étais là, au milieu de la pièce, agitée de sanglots et de convulsions.
Je ramenais à la surface de mon
esprit un étrange rêve lointain.
Je fermai mes yeux, m’agrippant fermement à ce souvenir, essayant de
revivre toutes les sensations qui m’avaient traversée.
J’étais dans une clairière, aux plaines verdoyantes.
Des rivières de couleur or s’étendaient.
Des
mouettes bleuâtres déployaient leurs ailes et ouvraient leur
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