Comme Pé-kong et sa femme étaient arrivés à un âge avancé sans avoir eu de fils, quoiqu’il leur fût né une fille, ils furent ravis de joie et conçurent pour elle la plus vive affection. Or Hong-yu était née avec une beauté peu commune ; ses sourcils étaient...
More
Comme Pé-kong et sa femme étaient arrivés à un âge avancé sans avoir eu de fils, quoiqu’il leur fût né une fille, ils furent ravis de joie et conçurent pour elle la plus vive affection. Or Hong-yu était née avec une beauté peu commune ; ses sourcils étaient comme les (feuilles des) peupliers de printemps, et ses yeux aussi purs que les eaux d’automne. En outre, elle était si intelligente, qu’à l’âge de huit à neuf ans elle avait déjà appris la couture et la broderie, et n’avait point de rivale dans tous les ouvrages de son sexe. Mais, à onze ans, elle eut le malheur de perdre sa mère. Dès ce moment, chaque jour elle venait lire et écrire sous les yeux de son père. Cette jeune fille était en vérité un charmant composé des plus pures vapeurs des montagnes et des rivières ; en la formant, le Ciel et la Terre et (les deux principes) In et Yang n’avaient pas manqué leur but. Hong-yu était douée à la fois d’une beauté accomplie et d’une rare intelligence, de sorte qu’à l’âge de quatorze
Less