Copain René
«Maman me trouve malsain, papa ne me parle plus, et quant à ma sœur, elle pleure en ma
présence.
A quoi cela d étonnant que je me retrouve à parler à un arbre , docteur?»
Bientôt deux jours que j attends.
C est décidé, si le verdict tombe en...
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Copain René
«Maman me trouve malsain, papa ne me parle plus, et quant à ma sœur, elle pleure en ma
présence.
A quoi cela d étonnant que je me retrouve à parler à un arbre , docteur?»
Bientôt deux jours que j attends.
C est décidé, si le verdict tombe en ma défaveur, je brûle le
bâtiment.
S ils statuent encore pendant deux jours, je le brûle aussi.
Je me pèle ici, un peu de feu ne
me fera pas de mal.
Puis j ai l air imbécile avec ma pancarte qui ne tient pas droite.
J ai jamais su
planter un clou, j ai jamais su toucher à ce qui ressemble à un arbre sans avoir d émotion.
Ça fait
bien une quarantaine de fois que je relis la devanture de la bâtisse de mon attente: «L ONF gère bien
vos forêts et celle de vos enfants».
Et avec ça ils se la ramènent.
Faut qu ils comprennent que René
n’appartient à personne d autre qu à moi.
Des enfants j en aurai pas, ça braille ces machins-là.
Il a
grandi grâce à moi, René, je vais pas taper chez les mères voisines pour leur demander comment
elle
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