TERRES ÉTRANGÈRES 1 Plus loin, l’étang se mire au ciel d’hiver. Le silence imprime, l’amour mort. Marcher vers l’épuisement, Marcher comme pour taire l’abominable pression du coeur. Marcher vers la ligne infirme des cimes, comme pour tendre le regard,...
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TERRES ÉTRANGÈRES 1 Plus loin, l’étang se mire au ciel d’hiver. Le silence imprime, l’amour mort. Marcher vers l’épuisement, Marcher comme pour taire l’abominable pression du coeur. Marcher vers la ligne infirme des cimes, comme pour tendre le regard, ultime attente. Ma terre est cendre. Comme aux tempes en écho, le lumière grise du jour accroche à l’homme. Ce monde a cessé. Au corps, l’ardeur battue . Ma délivrance, orpheline, jette à la nuit, l’angoisse et le sourd battement du corbeau. 2 Le cri déchire le corps comme la lame, effilée du remords. Etranger sur ma terre le bruissement, rauque des corneilles, râpe l’exil. Ma source enfuie s’abîme, aux jours longs de la mémoire noire. 3 L’exil, est comme la nuit sans amour, les crochets du Temps, cerclant le soir au gibet blême de la solitude.
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