La Gangrène
Ça progresse lentement, silencieusement, insidieusement.
Ça croît imperceptiblement, comme le mercure dans un thermomètre.
Ça réveille, à n importe quelle heure, dans ses heures où le temps n a pas de
consistance, après des rêveries...
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La Gangrène
Ça progresse lentement, silencieusement, insidieusement.
Ça croît imperceptiblement, comme le mercure dans un thermomètre.
Ça réveille, à n importe quelle heure, dans ses heures où le temps n a pas de
consistance, après des rêveries laborieuses, ineptes et angoissantes, dont on sort
avec dans l esprit l amertume que les soulographies laissent dans la bouche.
Et voilà.
On se retrouve face à ce miroir moderne dans lequel on crache son portrait, mot à
mot, progressivement saisi par le froid pernicieux qui hante la pièce et avec la
conviction d être peu à peu gagné par une "gangrène intérieure", aussi impérieuse
que discrète.
C est comme une tare secrète, une macule qu on est le seul à
connaitre, mais dont l ombre s allonge et semble envahir notre apparence.
C est bien sûr une illusion.
Personne d autre ne voit rien.
On est seul porteur de
ce secret de cette évidence.
Comme un Raskolnikoff aux mains immaculées, on ne
cesse pourtant de déplorer que cette conviction rest
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