La vie file sans eux
Couards et frileux
ils sont restés
sur le quai désuet de leur gare surannée
Reclus
dans le tombeau froid de leurs montagnes
ils ferment
leurs volets imperméables
aux vents primeurs de la lumière effervescente
ils s?oublient
dans le...
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La vie file sans eux
Couards et frileux
ils sont restés
sur le quai désuet de leur gare surannée
Reclus
dans le tombeau froid de leurs montagnes
ils ferment
leurs volets imperméables
aux vents primeurs de la lumière effervescente
ils s?oublient
dans le passé rance de leurs angoisses ancestrales
ils brûlent
le temps engourdi
dans les cheminées encrassées de torpeurs indolentes
Matin blême
sur l?océan cosmique de sa tristesse
ses yeux émeraude
s?étoilaient de perles cristallines
De ses lèvres rubis
glissaient
des mots embués de brumaille
que le souffle atone des ailes de l?angoisse
émiaient
dans la solitude de sa vie
Franches émissaires
les mains indomptables
portent
sur le fil de leurs doigts
dans le puits de leur paume
les confidences
des c?urs secrets
Les verbes métaphoriques du poète
valsent
en une extase florissante
d?harmonies diaboliques
ils s?enlacent
en volutes vertigineuses
effleurant
les feuillets safran
d?arabesques turquoise
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