Traduit de l’hébreu par Michel Eckhard Elial
Un vrai poème lave le temps à grande eau ou à grand sang. Mais jamais comme la poésie. Ainsi, sur la photo de tous ses poèmes brûlés, la poésie d’Amir Or nous invite à regarder le quotidien des hommes et de...
More
Traduit de l’hébreu par Michel Eckhard Elial
Un vrai poème lave le temps à grande eau ou à grand sang. Mais jamais comme la poésie. Ainsi, sur la photo de tous ses poèmes brûlés, la poésie d’Amir Or nous invite à regarder le quotidien des hommes et de leurs doubles, les anges. Ici la langue abrupte du poème hébreux reste universelle, justement, car elle pleine d’univers, de dieux, de constellations et de démons. Ses paroles sont des doubles de l’humanité qui dictent et témoignent de ses histoires au milieu de l’Histoire. La guerre, la solidarité, le courage, la paix, le travail, la mort, rien n’est étranger aux dents cassées de la poésie d’Amir Or. Mais cette poésie est en même temps proche des astres et des hommes vomissant des atomes et des trous noirs. Encore une poésie qui s’ajoute comme une page neuve à la vieille tradition d’une Thora toujours jeune. Cette poésie, comme toute vraie poésie, n’est pas identitaire, mais universelle, fraternelle avec l’avenir, puisqu’elle déterre
Less