Ça commence presque toujours de la même façon. La préparation d’un même dispositif. Et c’est chaque fois différent. L’animateur arrive. Il s’appelle Jean‑Louis. Il installe son matériel, salue ceux qui sont présents, allume la caméra.
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Ça commence presque toujours de la même façon. La préparation d’un même dispositif. Et c’est chaque fois différent. L’animateur arrive. Il s’appelle Jean‑Louis. Il installe son matériel, salue ceux qui sont présents, allume la caméra.
Le monde de la rue depuis l’expérience des premiers concernés, recueillie lors de discussions entre sans-abri, travailleurs sociaux, quidams, dans des lieux d’accueils bruxellois.
Le mal-logement est une épreuve, une honte, un déni de justice, un échec à faire société : on l’entend dans les discours politiques, dans les bouches des experts, dans celles des travailleurs sociaux. On entend aussi qu’être à la rue serait pour certains un choix de vie, ou qu’à cette situation dramatique on ne pourrait rien changer, tout au plus apporter un peu d’aide : un café, un repas, un lit pour la nuit. Les façons de nommer et de montrer ce phénomène sont multiples, plus souvent le fruit de clichés recyclés que d’une réelle écoute de ceux qui, les premiers, sont con
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