Les historiens ont la tâche facile lorsqu’ils travaillent sur le passé car, en dépit du caractère aléatoire des interprétations, le passé est révolu, même s’il est encore vivant dans les mémoires. Il est plus difficile, en revanche, d’écrire l’histoire du...
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Les historiens ont la tâche facile lorsqu’ils travaillent sur le passé car, en dépit du caractère aléatoire des interprétations, le passé est révolu, même s’il est encore vivant dans les mémoires. Il est plus difficile, en revanche, d’écrire l’histoire du présent, au sens strict du terme, c’est-à-dire pendant que les événements se déroulent. C’est ce que je me propose de faire ici. Un peu à la façon de Thucydide qui entreprit de rapporter la guerre du Péloponnèse comme lui et d’autres l’avaient « vue », mon analyse se présente sous la forme d’une histoire-témoignage de la « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis au début du XXIe siècle. Alors que Thucydide s’appuyait sur sa propre perception et celle de ceux qui lui communiquaient (oralement) ce qu’ils voyaient, je m’appuierai sur les médias audio-visuels, c’est-à-dire sur les principaux agents de perception et de transmission orale de notre époque. Et, à l’instar des historiens grecs qui privilégiaient la vue à l’ouïe,
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