Péan fait de l’attentat
contre Juvénal Habyarimana, non pas le prétexte
ou le déclencheur, mais LA
cause, l’origine absolue
d’un génocide qui n’aurait,
sinon, pas eu lieu.
Si l’on
peut concevoir que Kagame
a en effet commandité l’attentat — ce qui n’a...
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Péan fait de l’attentat
contre Juvénal Habyarimana, non pas le prétexte
ou le déclencheur, mais LA
cause, l’origine absolue
d’un génocide qui n’aurait,
sinon, pas eu lieu.
Si l’on
peut concevoir que Kagame
a en effet commandité l’attentat — ce qui n’a jamais
été prouvé et reste une
hypothèse parmi d’autres
—, il n’en reste pas moins
que le génocide a été planifié et exécuté avec, pour
ressort principal, une haine
des Hutus contre les Tutsis
savamment nourrie pendant
des dizaines d’années.
La théorie du « double
génocide », en assimilant
indûment les crimes de
guerre de Kagame à un
autre génocide, banalise,
relativise ou nie le caractère
absolument spécifique de la
violence dont ont été victimes les Tutsis.
Comme
l’écrit Yves Ternon,
historien spécialiste
de l’histoire des
génocides et des
négationnismes1:
dans le cas du
Rwanda, « le négationnisme se structura
autour de quelques affirmations qui permettaient de
dissimuler l’intention criminelle — constitutive du
crime de génocide — s
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