Illustration : Photomontage commémoratif de la fanfare royale avec en médaillons Kévork Nalbandian et le negus Täfäri, 1929
© Bibliothèque Nubar, Paris
Suivant les traces de la méconnue diaspora arménienne en Éthiopie, Boris Adjemian met en lumière le...
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Illustration : Photomontage commémoratif de la fanfare royale avec en médaillons Kévork Nalbandian et le negus Täfäri, 1929
© Bibliothèque Nubar, Paris
Suivant les traces de la méconnue diaspora arménienne en Éthiopie, Boris Adjemian met en lumière le silencieux ouvrage d’un enracinement paradoxal, qui place les individus à mi-chemin du national et de l’étranger.
En 1924, le prince héritier et futur empereur d’Éthiopie, ras Täfäri, en visite à Jérusalem, appelle quarante orphelins arméniens rescapés du génocide de 1915 à former la fanfare royale de son pays. Le chef d’orchestre, lui aussi Arménien, composera le premier hymne officiel de l’État éthiopien.
Tirant le fil de cet événement à forte charge symbolique, et suivant l’histoire de la petite communauté arménienne en Éthiopie, Boris Adjemian montre combien elle a agi aux marges de la société politique, se dissimulant dans ses interstices, préférant l’intimité et la loyauté discrète à l’éclat de la politique ouverte. Le rôle su
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