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J’ai passé plusieurs mois sans pleurer, rire, parler, dormir, sans rien faire… Seulement errer
chez moi, dans le chaos ambiant de mes enfants et mon mari, que j’entrevoyais vivre à
mes côtés.
Diagnostic du médecin : « Grosse...
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J’ai passé plusieurs mois sans pleurer, rire, parler, dormir, sans rien faire… Seulement errer
chez moi, dans le chaos ambiant de mes enfants et mon mari, que j’entrevoyais vivre à
mes côtés.
Diagnostic du médecin : « Grosse dépression, stade avancé, antidépresseurs, anxiolytiques
et numéro de téléphone d’un psy ».
Les médicaments, dont nous avons réajusté les doses
à plusieurs reprises, m’ont plongé dans un « coma » encore plus profond.
Le moindre geste
était pesant voire accablant.
Je n’avais pas envie de m’engager dans une thérapie car
j’estimais ne pas avoir de « traumatisme » qui puisse justifier d’entreprendre un travail de
longue haleine.
Puis un matin je me suis réveillée avec le sentiment que la seule issue possible était la
mort.
Pas un seul instant je n’ai pensé à mes trois enfants, mon unique priorité était
d’abréger mes souffrances.
Dans un sursaut de lucidité, quelques jours plus tard, je me suis
dit que ce n’était pas possible.
Pas moi ! Pu
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