Numéro
32
Avril
2012
Le sommaire en images : Edito :
Je me souviens.
J’étais dans un ascenseur.
Dans une ville aux EtatsUnis, je crois que c’était New York.
Je montais au dernier étage d’un
gratte-ciel.
J’étais avec une amie, nous parlions en français....
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Numéro
32
Avril
2012
Le sommaire en images : Edito :
Je me souviens.
J’étais dans un ascenseur.
Dans une ville aux EtatsUnis, je crois que c’était New York.
Je montais au dernier étage d’un
gratte-ciel.
J’étais avec une amie, nous parlions en français.
Il y avait
un autre homme dans l’ascenseur, qui se tenait dans un coin, discret.
Arrivé au dernier étage, j’ai invité l’homme à sortir le premier.
Il m’a
alors dit qu’il ne sortait pas, qu’il redescendait.
Comme je le regardais
surpris (il s’amusait à monter et descendre ?), il m’a expliqué : « Je
voulais vous écouter.
Je ne sais pas quelle langue vous parlez mais j’ai
trouvé ça si beau que je suis monté jusqu’en haut pour vous écouter ».
Voilà une chose que nous ne pourrons jamais faire, nous autres professeurs du CIREFE : apprécier notre langue comme une chose autre.
Nous sommes dedans, quoi qu’on fasse et même si nous l’aimons,
nous l’aimons comme langue maternelle.
En fait, sur la beauté de notre
langue, nous avons moins
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