Miss Isabella Straton n’avait pas froid aux yeux, mais il lui est arrivé d’avoir froid aux mains. En particulier, ce 31 janvier 1876, journée claire et ventée sur les pentes du mont Blanc…
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Miss Isabella Straton n’avait pas froid aux yeux, mais il lui est arrivé d’avoir froid aux mains. En particulier, ce 31 janvier 1876, journée claire et ventée sur les pentes du mont Blanc…
Miss Isabella Straton n’avait pas froid aux yeux, mais il lui est arrivé d’avoir froid aux mains. Et plus particulièrement ce 31 janvier 1876, journée claire et ventée sur les pentes du mont Blanc, enfin vaincu en hiver. Il faisait – 20 °C et ses doigts étaient pris. Alors Jean-Estéril Charlet, son guide attitré, le futur vainqueur du Petit Dru, célibataire âgé de 36 ans, s’empara de ses mains et entreprit de les réchauffer. Il ne l’avait jamais touchée auparavant, juste frôlée en nouant une corde autour de sa taille… Cette « union impossible » entre une riche Anglaise et son guide-paysan, Jean-Estéril Charlet, fut tellement romanesque que Roger Frison-Roche, qui avait écrit la nécrologie de Jean Charlet en 1925, pour Le Savoyard de Paris, s’en est inspiré pour écrire La Grande Crevasse.
Marcel
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