Ouroboros ou la naissance des gardiennes
I
« Enfin une terre vierge de douleur, à perte de vue. Les immenses galets de la rivière accueilleront toutes les
naïades sans voir un seul Poséidon. Les monts autours de nous seront les seins de Gaïa notre mère....
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Ouroboros ou la naissance des gardiennes
I
« Enfin une terre vierge de douleur, à perte de vue. Les immenses galets de la rivière accueilleront toutes les
naïades sans voir un seul Poséidon. Les monts autours de nous seront les seins de Gaïa notre mère. Toutes ses
vallées autant de ses courbes. Descendons mes sœurs. Nous arrivons enfin en terre de félicitée. Laissez les
hommes dans leurs cages. Méditons avant le repas, nous en avons grandement besoin.»
Lorsque Mère ordonne, toutes les sœurs obéissent immédiatement. Elles sont d’autant de petites fourmis
qui installent les tentes puis leurs nattes pour méditer dessus. Aucune d’elles ne fais de signe. Tous le monde
sait ce qu’il a à faire.
Après l'installation rapide de mon propre campement, je m’assois loin d'elles. J’ai besoin d’être seule, de
méditer en paix. Aussitôt le froid de la roche transperce mes fesses nues jusqu'à mon échine. Il est tôt. Ce
soleil met du temps à se lever. Il est encore orange, et la brume ne s'est
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