11 févr.
06 Pour discuter ce texte, voir : http://lipietz.
net/article.
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L’ouvroir de Mallarmé
Réflexions sur une allégorie
Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve...
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11 févr.
06 Pour discuter ce texte, voir : http://lipietz.
net/article.
php3?id_article=1642 1
L’ouvroir de Mallarmé
Réflexions sur une allégorie
Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore.
Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
Aboli bibelot d’inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s’honore).
Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
De licornes ruant du feu contre une nixe,
Elle, défunte nue en le miroir encor
Que, dans l’oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.
De tous les poèmes de Mallarmé, le "Sonnet en or-ix", Ses purs ongles très haut…, est à la fois des plus
beaux, des plus hermétiques et des plus familiers.
L’un de ses vers symboliserait presque le jugement du public
éclairé mais rétif,
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